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D’ici 2050, les villes vont absorber un tiers d’habitants en plus par rapport à aujourd’hui. Un défi colossal, qui nous oblige à repenser l’usage des ressources en eau, la place de la nature en ville ou encore le rôle du sol au cœur des espaces très urbanisés. Sans compter l’amplification des phénomènes tels que les vagues de chaleur et les inondations, conséquence du réchauffement climatique.
Géographe, cartographe et déléguée générale adjointe à la Fédération nationale des agences d’urbanisme (FNAU).
Étudiante ingénieure et militante dans l’écologie populaire.
Directrice de recherche au CEREA à l’École des Ponts ParisTech, spécialiste de la modélisation des processus affectant la qualité de l’air et de la formation des particules.
Coordinateur et animateur du site LIL’Ô, en Seine-Saint-Denis.
« Il y a une obsolescence climatique de la ville » [INTERVIEW]
Dans son dernier livre « Redirection urbaine », l’urbaniste Sylvain Grisot appelle à changer radicalement de cap pour adapter nos villes face au changement climatique.
La qualité de l’air : un enjeu trop longtemps négligé ?
Spécialiste de la modélisation des processus affectant la qualité de l’air et de la formation des particules, Karine Sartelet rappelle néanmoins le lien intime entre les deux phénomènes.
Comment restaurer des sols pollués et artificialisés ?
Département du 93, commune de L’Île-Saint-Denis : au cœur de ce territoire fortement urbanisé, un site expérimental fait le pari de restaurer et de redonner vie à une friche industrielle de 36 hectares, fortement polluée.
Ce site s’appelle Lil’Ô : on y cultive des fleurs, on crée du compost à partir de déchets organiques, on replante des arbres, avec une attention particulière à la réinsertion professionnelle dans le cadre des métiers de la transition écologique.
« On dit qu’un à deux centimètres de sol met entre 500 et 1 000 ans à se constituer. Cela prend énormément de temps. Nous on se dit qu’en ville on a peut-être toutes les ressources nécessaires pour trouver un substitut à cette terre végétale », affirme Quentin Metge, coordinateur et animateur du site.
La place de la nature dans l’espace urbain
Murs végétalisés, jardins partagés, coulées vertes… Karine Hurel, géographe, cartographe et déléguée générale adjointe à la Fédération nationale des agences d’urbanisme (FNAU), met en valeur le rôle de la nature dans les villes. Un élément qui va au-delà de la simple végétalisation, mais qui concerne également les trames brunes, les sols, les friches… Comment l’artificialisation des sols affecte-t-elle le climat et l’environnement des espaces urbains ?
L’écologie populaire et l’adaptation des villes
Rania Daki, militante pour l’écologie populaire, revient sur l’importance du regard des riverains et leur implication dans les choix d’aménagement urbain qui les concernent. Quelles villes dépensent le plus pour s’adapter au dérèglement climatique ? Comment atténuer la chaleur dans les zones urbaines densement peuplées et où le bâti est très concentré ? Y a-t-il un lien entre la pollution de l’air et le changement climatique ?
« Le discours qui est utilisé n’atteint pas la jeunesse des quartiers populaires… »